L’euro devrait se renforcer face au dollar américain jusqu’en 2026, mais atteindra probablement un plafond autour de 1,25, selon UBS.
Dans sa dernière note sur les perspectives des marchés des devises, UBS a indiqué que la guerre commerciale américaine, dominante en 2025, “perdra probablement de son importance d’ici mi-2026”, alors que la politique intérieure et la dynamique des élections de mi-mandat évolueront en faveur de l’économie américaine et du dollar.
Parallèlement, le soutien budgétaire européen devrait gagner du terrain et “aider les indicateurs économiques européens à combler l’écart avec les données américaines”.
Concernant la politique monétaire, UBS s’attend à ce que la Réserve fédérale reprenne les baisses de taux en septembre 2025, réduisant le taux des fonds fédéraux à 3% d’ici avril 2026.
Bien que cela exerce initialement une pression sur le dollar, UBS a déclaré que “les perspectives de politique monétaire… deviendront plus neutres d’ici mi-2026” à mesure que le cycle d’assouplissement approchera de sa fin.
Pendant ce temps, la plupart des autres banques centrales se rapprochent également de taux neutres, réduisant la divergence des politiques comme facteur d’influence sur les marchés des changes.
La dynamique budgétaire en Europe constitue un autre facteur, selon la banque.
UBS a mis en évidence le plan budgétaire de l’Allemagne et les dépenses de défense européennes, notant que “nous prévoyons que leur impact complet se fera sentir d’ici mi-2026”. Cela devrait renforcer la demande pour les devises favorables à la croissance comme l’euro, la couronne suédoise et la couronne norvégienne.
En équilibrant ces forces, UBS prévoit que l’EUR/USD “se rapprochera de sa juste valeur—actuellement autour de 1,25—l’année prochaine”, mais pas significativement au-dessus de ce niveau.
La banque a étendu sa prévision du 2T26 de 1,23 pour l’EUR/USD au 3T26 et a réaffirmé que “l’EUR/USD devrait atteindre un pic près de 1,25”.
UBS a averti que des risques subsistent, notamment l’incertitude de la politique commerciale, les coûts énergétiques et le déficit budgétaire américain, qu’elle a qualifié de “plus grand défi pour parvenir à des taux de change plus stables dans la dernière partie de 2026”.