Les actions de KBC Group (EBR:KBC) ont augmenté de plus de 4% jeudi après que le groupe financier belge a publié des résultats du deuxième trimestre supérieurs aux attentes et relevé ses prévisions annuelles, citant un revenu net d’intérêts plus élevé et une croissance des prêts.
KBC a affiché un bénéfice net de 1,02 milliard €, dépassant le consensus de 933 millions €. Le bénéfice avant impôts et le bénéfice avant provisions ont tous deux dépassé les attentes de 8%.
Le chiffre d’affaires a dépassé le consensus de 3%, tandis que les dépenses totales correspondaient aux estimations. Les charges d’exploitation, telles que définies par les objectifs de l’entreprise, étaient 2% au-dessus des attentes.
Le revenu net d’intérêts a augmenté de 6% par rapport au trimestre précédent, soit 4% au-dessus des prévisions, aidé par un revirement de 29 millions € des obligations indexées sur l’inflation, des revenus plus élevés de la salle des marchés et des gains de transformation commerciale.
Les volumes de prêts ont augmenté de 2% par rapport au trimestre précédent, avec un revenu net d’intérêts en Belgique en hausse de 8%, porté à la fois par une forte croissance des prêts et des gains sur les obligations indexées sur l’inflation.
Les dépôts ont augmenté de 5 milliards € au cours du trimestre, reflétant un transfert des dépôts à terme vers les comptes d’épargne et courants.
Les revenus de commissions ont correspondu aux attentes, diminuant de 3% par rapport au trimestre précédent mais augmentant de 7% sur un an.
La baisse était liée à des commissions de gestion d’actifs plus faibles et à des commissions de distribution plus élevées. Les ventes d’assurances étaient mitigées : les ventes non-vie ont augmenté de 8% sur un an, les ventes vie ont progressé de 6%, mais ont chuté de 35% par rapport au premier trimestre en raison de ventes plus faibles de produits en unités de compte et garantis.
Les dépréciations totales s’élevaient à 124 millions €, au-dessus du consensus de 106 millions €. Cela comprenait 76 millions € de provisions pour pertes sur prêts et une augmentation de 40 millions € du tampon de pertes de crédit attendues, qui a atteint 112 millions € à la fin du trimestre. Le ratio de prêts dépréciés s’est amélioré à 1,8% contre 1,9%.
Les coûts, hors prélèvements bancaires, ont augmenté de 2% par rapport au trimestre précédent et de 5% sur un an, principalement en raison des dépenses de personnel, d’informatique et de marketing saisonnier. KBC a réitéré son objectif de croissance des coûts annuels inférieur à 2,5%.
Le ratio CET1 fully loaded était de 14,6%, légèrement inférieur au consensus de 14,7% mais en hausse par rapport aux 14,5% du T1. KBC a évoqué les futurs vents contraires réglementaires en matière de capital, notamment l’acquisition de 365.bank et les changements dans la pondération des risques d’assurance, attendus à partir de 2026.
KBC a relevé ses prévisions de revenu net d’intérêts pour 2025 à “au moins 5,85 milliards €”, contre 5,7 milliards € précédemment, et au-dessus du consensus de 5,822 milliards €.
La société a également relevé son objectif de croissance du revenu total pour 2025 à au moins 7%, contre 5,5%, et a augmenté ses attentes de croissance organique des prêts à au moins 6,5% contre 4%.
Les prévisions d’écart ont été augmentées à au moins 4,5% pour 2025, les autres objectifs, notamment la croissance des revenus d’assurance, les coûts d’exploitation et le coût du risque, restant inchangés.
Le ratio de distribution de 50-65% a été réitéré, ainsi qu’un dividende intérimaire de 1 € par action en novembre.
KBC a maintenu ses objectifs pour 2027 et a réaffirmé ses attentes d’impact sur le capital dans le cadre de Bâle IV.
Environ 7% de son portefeuille de prêts est lié à des secteurs exposés aux tarifs américains actuels, bien que la société ait déclaré que les accords UE-États-Unis ont amélioré les perspectives à moyen terme.